"Je suis un chevalier du Graal qui a bu la coupe, qui a eu le désir de s'en nourrir, mais qui n'a pas commis l'erreur de s'en saouler. Celà m'a permis d'obtenir, l'épée, la force, pour défendre cette coupe grace à ma puissance.

Comme je savais que l'épée devait être remise à sa place, alors j'ai fini par la reposer ou je l'avais trouvé et là elle est devenue un baton.

Un baton de connaissance sur lequel je m'appuie pour achever mon chemin vers la récompense, vers le denier, vers le soleil"

samedi 10 septembre 2011

LA REINCARNATION : LEGENDE OU PHENOMENE OBSERVABLE ?

La possibilité de se réincarner ou d’avoir eu une vie antérieure est difficilement démontrable.

Pour autant je crois qu’il est possible de croire à une certaine survivance de l’âme sans tomber dans l’exagération intellectuelle.

Le fait est qu’en haute magie on nous apprend que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Autrement dit les règles de la vie ne sont a priori pas bien différentes de celles de la mort, et c’est surtout dans leur combinaison cyclique que réside le grand principe du renouvellement donc de la persistance…

Du point de vue du yin et du yang, même constat, noir et blanc forment le cercle, chacun n’étant ni jamais vraiment blanc, ni jamais vraiment noir. On pourrait dés lors considérer qu’il y a des phases de mort pour l’âme dans la vie (coma, sommeil) mais qu’il peut y avoir dans la mort des phases de vie… (Esprits qui reviennent nous parler sur invocation ou quoi d’autre qui puisse être imaginé)

Par delà la théorie il fallait regarder la pratique, l’expérience, qui elle seule peut corroborer une hypothèse.

Peut on vivre après la mort ? Peut on mourir et continuer à persister, revenir sous une forme ou une autre ? A mettre en expérience cela ne semblait pas facile. C’était sans compter sur la lumière que dame nature peut parfois révéler…

C’est ainsi que j’ai dernièrement rencontré un arbre qui m’inspire à ce propos. Je raconte :

J’habite en foret, un coin très tranquille si ce n’est qu’à proximité de mes parcs passe une ligne à haute tension… Au motif de l’emprise des distances de sécurité avec les arbres, des bûcherons mandatés par la régie des transports électriques sont venus faire un vrai massacre à la tronçonneuse, l’année dernière en plein mois de juin, abattant les arbres et les fourrés à la volée malgré la saison non propice et allant jusqu’à s’introduire chez moi pour y buter trois bouleaux, un châtaigner et mes noisetiers.
On ne va pas épiloguer sur la manière dont j’ai « crissé » dehors cette équipe là, sauvant une partie de mon herbier, mais une partie seulement. . Toujours est il qu’après leur départ je regardais avec effroi tous ces arbres morts empilés les uns sur les autres. Quel gâchis pour les nids, les écureuils et autres faunes

Quelques semaines après avoir été abattues, les feuilles vertes qui pendaient aux branches étaient devenues brunes, desséchées. Je regardais avec tristesse ces amas bruns au milieu du vert luxuriant de la saison. Je maudissais la régie des transports électriques souhaitant le développement rapide des unités électriques individuelles ou la libération des brevets de Tesla qu’on en finisse avec cette pollution magnétique, visuelle et meurtrière que sont les pylônes électriques.

En même temps je m’inquiétais pour l’herbier enfoui : Ces grossiers profanes avaient piétiné les sceaux de Salomon, espèce rare s’il en est dans ma région, et détruit des buissons entiers de chèvrefeuille sauvage. Il fallait dégager leur zone de dessous les amas, ce qui n’était pas mince entreprise, histoire que les sceaux reprennent de la lumière et de remettre en place quelques lignes de chèvrefeuille pour leur permettre de repartir…

Tout l’automne et l’hiver je me suis employée à retirer les branches et à me faire des fagots pour la cheminée, mais aussi à aménager des niches hivernales à batracien et à hérisson. J’ai cachée sous « une hutte » le terrier des blaireaux. Je me suis tressée des bordures, bref j’ai charriée durant des mois des monceaux de bois histoire d’amortir un peu ce massacre gratuit et surtout remettre de l’ordre dans la zone qu’elle puisse revivre…

J’en étais ce dernier week end, arrivée aux dernières branches, celles situées en dessous des tas…

Et là stupeur ! Stupeur totale à la vue d’une branche coupée, dont les rameaux portaient des bourgeons prêts à éclore. J’en restais couac face aux concours de circonstances favorables qui avaient du se succéder pendant l’été puis l’automne et l’hiver pour que cette branche coupée de son socle « survive ». Car elle était pourtant morte à l’origine car coupée de ses racines…. Considérant le miracle dont elle témoignait, je n’osais la démonter en fagot et au contraire j’envisageais déjà de la redresser et de la replanter… C’était sans compter son poids. Il faut être réaliste : Même si cette branche avait réussi à survivre je ne pouvais y voir la possibilité de la « bouturer » vue sa taille. Elle restait malgré tout condamnée. Si je l’avais laissé sous le tas elle serait morte étouffer, bien que bénéficiant de toute l’humidité de la terre, maintenant qu’elle était dégagée, elle allait vite s’épuiser….

Elle a toutefois obtenu un sursis, elle a persisté plus longuement que les autres car des conditions propices étaient là pour lui faire bénéficier d’un souffle de vie plus long.
Si elle avait été plus mince et légére, j’aurais pu la replanter, et elle serait redevenue un arbre…

Dés lors si tout ce qui est en haut vaut ce qui est en bas, il est plausible que ce que j’ai vu avec cette branche, s’applique au principe de la vie tout entier.

L’expérience pratique pour une fois nous permet de penser que Tout n’est peut être que concours de circonstance favorables pour que le souffle persiste par delà la mort, voir s’y renouvelle…

D’autant qu’à bien y regarder quand je regarde ce qu’il reste du tronc de l’arbre dont me vient cette branche étrange, j’y vois déjà des rejets percer pour se présenter à leur tour comme un autre défit dans les prochaines années aux lignes hautes tensions. Sauf que dans 10 ans quand les bûcherons repasseront ici, là ou ils avaient coupé un arbre, 04 ou 05 seront rejaillis… Et le comble c’est qu’ils se seront nourris des débris engendrés par les exactions de la régie des transports électriques.
Et si pour notre âme cela fonctionnait aussi comme cela ?
On est trop limité dans le temps et dans l’espace pour un jour tout comprendre et sans doute répondre à cette question, mais s’il y a une chose au moins dont je suis sure : La nature est géniale et on peut faire confiance dans la manière dont elle a fixé les règles de la vie et de la mort, tant celles de la matière que celles de l’esprit.

VillaChicoubis ©

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