"Je suis un chevalier du Graal qui a bu la coupe, qui a eu le désir de s'en nourrir, mais qui n'a pas commis l'erreur de s'en saouler. Celà m'a permis d'obtenir, l'épée, la force, pour défendre cette coupe grace à ma puissance.

Comme je savais que l'épée devait être remise à sa place, alors j'ai fini par la reposer ou je l'avais trouvé et là elle est devenue un baton.

Un baton de connaissance sur lequel je m'appuie pour achever mon chemin vers la récompense, vers le denier, vers le soleil"

samedi 10 septembre 2011

LA REINCARNATION : LEGENDE OU PHENOMENE OBSERVABLE ?

La possibilité de se réincarner ou d’avoir eu une vie antérieure est difficilement démontrable.

Pour autant je crois qu’il est possible de croire à une certaine survivance de l’âme sans tomber dans l’exagération intellectuelle.

Le fait est qu’en haute magie on nous apprend que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Autrement dit les règles de la vie ne sont a priori pas bien différentes de celles de la mort, et c’est surtout dans leur combinaison cyclique que réside le grand principe du renouvellement donc de la persistance…

Du point de vue du yin et du yang, même constat, noir et blanc forment le cercle, chacun n’étant ni jamais vraiment blanc, ni jamais vraiment noir. On pourrait dés lors considérer qu’il y a des phases de mort pour l’âme dans la vie (coma, sommeil) mais qu’il peut y avoir dans la mort des phases de vie… (Esprits qui reviennent nous parler sur invocation ou quoi d’autre qui puisse être imaginé)

Par delà la théorie il fallait regarder la pratique, l’expérience, qui elle seule peut corroborer une hypothèse.

Peut on vivre après la mort ? Peut on mourir et continuer à persister, revenir sous une forme ou une autre ? A mettre en expérience cela ne semblait pas facile. C’était sans compter sur la lumière que dame nature peut parfois révéler…

C’est ainsi que j’ai dernièrement rencontré un arbre qui m’inspire à ce propos. Je raconte :

J’habite en foret, un coin très tranquille si ce n’est qu’à proximité de mes parcs passe une ligne à haute tension… Au motif de l’emprise des distances de sécurité avec les arbres, des bûcherons mandatés par la régie des transports électriques sont venus faire un vrai massacre à la tronçonneuse, l’année dernière en plein mois de juin, abattant les arbres et les fourrés à la volée malgré la saison non propice et allant jusqu’à s’introduire chez moi pour y buter trois bouleaux, un châtaigner et mes noisetiers.
On ne va pas épiloguer sur la manière dont j’ai « crissé » dehors cette équipe là, sauvant une partie de mon herbier, mais une partie seulement. . Toujours est il qu’après leur départ je regardais avec effroi tous ces arbres morts empilés les uns sur les autres. Quel gâchis pour les nids, les écureuils et autres faunes

Quelques semaines après avoir été abattues, les feuilles vertes qui pendaient aux branches étaient devenues brunes, desséchées. Je regardais avec tristesse ces amas bruns au milieu du vert luxuriant de la saison. Je maudissais la régie des transports électriques souhaitant le développement rapide des unités électriques individuelles ou la libération des brevets de Tesla qu’on en finisse avec cette pollution magnétique, visuelle et meurtrière que sont les pylônes électriques.

En même temps je m’inquiétais pour l’herbier enfoui : Ces grossiers profanes avaient piétiné les sceaux de Salomon, espèce rare s’il en est dans ma région, et détruit des buissons entiers de chèvrefeuille sauvage. Il fallait dégager leur zone de dessous les amas, ce qui n’était pas mince entreprise, histoire que les sceaux reprennent de la lumière et de remettre en place quelques lignes de chèvrefeuille pour leur permettre de repartir…

Tout l’automne et l’hiver je me suis employée à retirer les branches et à me faire des fagots pour la cheminée, mais aussi à aménager des niches hivernales à batracien et à hérisson. J’ai cachée sous « une hutte » le terrier des blaireaux. Je me suis tressée des bordures, bref j’ai charriée durant des mois des monceaux de bois histoire d’amortir un peu ce massacre gratuit et surtout remettre de l’ordre dans la zone qu’elle puisse revivre…

J’en étais ce dernier week end, arrivée aux dernières branches, celles situées en dessous des tas…

Et là stupeur ! Stupeur totale à la vue d’une branche coupée, dont les rameaux portaient des bourgeons prêts à éclore. J’en restais couac face aux concours de circonstances favorables qui avaient du se succéder pendant l’été puis l’automne et l’hiver pour que cette branche coupée de son socle « survive ». Car elle était pourtant morte à l’origine car coupée de ses racines…. Considérant le miracle dont elle témoignait, je n’osais la démonter en fagot et au contraire j’envisageais déjà de la redresser et de la replanter… C’était sans compter son poids. Il faut être réaliste : Même si cette branche avait réussi à survivre je ne pouvais y voir la possibilité de la « bouturer » vue sa taille. Elle restait malgré tout condamnée. Si je l’avais laissé sous le tas elle serait morte étouffer, bien que bénéficiant de toute l’humidité de la terre, maintenant qu’elle était dégagée, elle allait vite s’épuiser….

Elle a toutefois obtenu un sursis, elle a persisté plus longuement que les autres car des conditions propices étaient là pour lui faire bénéficier d’un souffle de vie plus long.
Si elle avait été plus mince et légére, j’aurais pu la replanter, et elle serait redevenue un arbre…

Dés lors si tout ce qui est en haut vaut ce qui est en bas, il est plausible que ce que j’ai vu avec cette branche, s’applique au principe de la vie tout entier.

L’expérience pratique pour une fois nous permet de penser que Tout n’est peut être que concours de circonstance favorables pour que le souffle persiste par delà la mort, voir s’y renouvelle…

D’autant qu’à bien y regarder quand je regarde ce qu’il reste du tronc de l’arbre dont me vient cette branche étrange, j’y vois déjà des rejets percer pour se présenter à leur tour comme un autre défit dans les prochaines années aux lignes hautes tensions. Sauf que dans 10 ans quand les bûcherons repasseront ici, là ou ils avaient coupé un arbre, 04 ou 05 seront rejaillis… Et le comble c’est qu’ils se seront nourris des débris engendrés par les exactions de la régie des transports électriques.
Et si pour notre âme cela fonctionnait aussi comme cela ?
On est trop limité dans le temps et dans l’espace pour un jour tout comprendre et sans doute répondre à cette question, mais s’il y a une chose au moins dont je suis sure : La nature est géniale et on peut faire confiance dans la manière dont elle a fixé les règles de la vie et de la mort, tant celles de la matière que celles de l’esprit.

VillaChicoubis ©

jeudi 1 septembre 2011

Le Shéol et le Purgatoire

La vie, la mort… Tous les cycles de la création reposent sur cette antinomie, sur ces deux forces à la fois contraires, mais aussi complémentaires.

J’entends souvent autour de moi les gens dire des choses comme « on ne vit qu’une fois alors j’en profite » … Et ce faisant je les vois profiter de la vie en se gavant de nourriture, de boissons, forniquer avec le tout venant en croyant connaitre l’amour, consommer des biens matériels, rivaliser pour obtenir la puissance de l’argent etc… Peu d’entre eux tirent satisfaction profonde de cette existence. Et pourtant il est quasiment impossible de leur faire comprendre que la vérité du profit de la vie est de s’instruire pour comprendre qu’au final des vies on pourrait bien en avoir plusieurs et que cette vie là est sans doute faite pour s’instruire et se préparer à la prochaine …

En Haute Magie, le gens qui profitent de la vie dans ses excès hédonistes sans chercher plus avant sur le sens de l’existence sont appelés les « Morts ».

En Haute Magie pour être nommé « vivant » il faut apprendre, il faut comprendre qu’un être vivant commence avec un esprit qui pense et qui vibre par lui-même, et que cet esprit est pluridimensionnel : Il est Nephesh, il est Rouah et il est neshamah. Car on ne peut véritablement vivre qu’en étant affranchi de ses illusions et de ses convictions, en étant libre car non conditionné selon un shéma pavlovien ou toute autre forme d’abrutissement mécanique ou mental.

Mais cette vie là, cette liberté d’être vivant, suppose aussi une épreuve. Cette épreuve est une légende, on la nomme la mort initiatique.

Etre vivant en raison de l’antinomie des régles divines suppose par conséquent de tuer son esprit et donc de voyager dans le monde de la mort… D’où que la mort devient « initiation », et aussi l’expérience de pensée la plus ultime qu’un esprit humain puisse accomplir…

La crise spirituelle dans laquelle se trouve plongé l’homme moderne depuis qu’il a remplacé Dieu par la Technologie, l’amène ces dernières années à redécouvrir cette légende nommée parfois mort initiatique, mais aussi échelle de jacob, voyage par delà le mental, éveil kundalini, descente du nagual…

On en parle à tout va un peu partout chacun y allant de son « je pense que… » ou « a mon avis cela se passe comme cela ». On y met de l’affecte, on projette son idéal, mais peut on se rendre compte sans l’avoir vécue ?…

Et surtout peut on vraiment en parler ? Certes on ne risque plus le bûcher, mais l’hopital psychiatrique, est encore très certainement une menace et je ne parle pas de la panique des proches quand vous tentez de leur expliquer que vous « marchez avec Dieu »…

Peut on alors se confier à un prêtre ? 50 ans en arrière on aurait pu le faire en étant pris au sérieux, mais de nos jours, je crois que peu de prêtres sont prêts à entendre et comprendre ce discours hors normes.

On m’a demandé un fois que j’en causais : Mais vous avez pris des drogues ? Certes que non je n’en ai pas pris et si j’en avais pris je ne serais pas là à écrire à propos car au moins j’aurais à me soumettre une explication cartésienne quant à mon franchissement soudain du seuil des portes de la perception…

Faute de prise de drogue ou de tumeur au cerveau je n’ai aucune explication quant à cette expérience maintes fois relatée dans la Bible et dans le Coran… Mais en dépit j’ai une conviction : Cette expérience est réelle, elle se produit.

Elle s’est produite dans mon esprit… Et depuis je me rends compte qu’elle guette de plus en plus d’esprits…

J’ai été connectée à la mort un peu malgré moi, sans drogue ni formule magique, sans méditation, sans exercice respiratoire, sans épreuve héroïque, sans loge, ordre, ni maître à penser…

En crise spirituelle ces dernières années, je n’ai fait qu’étudier des symboles auxquels d’ailleurs je n’ai tout d’abord rien compris. Je les regardais en me demandant ce qu’ils signifiaient ? Et ce faisant peut être que je suis entrée à mon insu au contact d’une émanation propice à me faire basculer…

Car la mort commença ainsi : par des émanations, le sentiment de lire autour de moi autre chose que la réalité présentée, de reconnaître à la Tv sur internet et à la radio des messages personnels… Ironie du hasard. Délire de mon imagination. Divague de mon esprit surmené. Folie ?

Non … Juste les premières épreuves d’une mort annoncée qui s’en venait doucement.


Car cette mort initiatique, cette mort sur le plan de l’âme, cette propulsion dans le monde de l’invisible est une épreuve …

Une épreuve difficile psychiquement et aussi dangereuse physiquement que de traverser à la nage en fleuve en crue. Une épreuve au cours de laquelle nombreux sont devenus fous pour avoir pris le risque de bruler leur neshamah.

Cette expérience de mort j’en avais entendue parler puisque je m’intéressais à la science occulte, mais je me disais « bah délire d’exaltés, restons sur terre, il faut raison garder, c’est comme les filtres et les enchantements : Du folklore »

Est-ce pour me punir de mon arrogance face à son expérience que la mort m’est tombée dessus un soir sans crier gare, alors que j’étais tout simplement dans ma cuisine à débarrasser avant d’aller au lit ?.


La mort m’a tuée net sur le coup, je n’ai pas eu le temps d’ opposer aucune forme de résistance, ni de manifester le moindre instinct de survie. J’ai entendu une voix qui m’annonçait des choses, des visions sont arrivées et je suis partie dans le monde de la mort mais aussi dans l’espace sans bien comprendre ou j’allais ni pourqoui… Devenais je folle, syndrome de burn out récompensant une vie trop active ? Je réalisais de suite que mon esprit ne fonctionnait pas comme d’habitude, je m’en rendais compte, mais en même temps ne pouvais faire autrement que de me laisser guider par sa nouvelle logique et sa conversation avec des êtres invisibles.
Des anges ?
Combien sont ils ? Au moins 4… Je ne les distingue pas par leur voix, mais par leur personnalité. Certains sont plus graves que d’autres qui sont plus plaisantins, voir parfois joueurs… Et ils se sont jouent gaiement de mon imagination… Ils m’appellent par mes rêves les plus fous. Tant de rêves enfouis en moi dont j’ignorais l’existence. Tant de désirs mis en veille car dans la vie réelle matérielle je tente de rester réaliste : Un rêve ne peut que rester un rêve, c’est son essence. Alors je refoule et là je prends conscience de l’immensité de tout ce que j’ai enterré au fond de moi pour ne pas souffrir à y penser. Comme j’aurais voulu vivre une autre vie dans un autre monde… Un monde ou les humains auraient tous été intelligents, capables de comprendre qu’une mére c’est comme la terre : cela se respecte. Un monde sans argent, sans compétition du qui mieux mieux, un monde peut être sans technologie juste avec la puissance de l’esprit, ou l’homme sage aurait parlé à son chien par la pensée.

Les voix plus sérieuses me posent des questions dont j’ignore les réponses, j’assemble quelques rudiments kabbalistes pour tenter d’être un peu à la hauteur de leur présence… Car un instinct me souffle qu’il faut que je sois à la hauteur, sincèrement sans en faire de trop, mais sans rien oublier du fondamental. Ils me poussent à la sincérité, ils me poussent à être vraie, ils me poussent à me regarder entre 04 yeux entre moi et moi-même sans tricher ou faire semblant.

Je suis Oedipe devant le Sphynx, et c'est de suite une autre dimension que devant S.Freud.

Ils sont durs et malins à la fois… Ils semblent me connaître mieux que je ne me connais.

Ils sont si forts intellectuellement qu’ils m’imposent un grand respect, une autorité naturelle à laquelle je me soumets, moi d’habitude si rebelle et peu encline à la révérence.

Rapidement une question se pose en leur présence : Si le monde était au bord du naufrage et que comme Noé je doive sauver les espèces, qu’est ce que j’emporterais…
Le problème devient pour moi alors de manœuvrer mon épreuve en voulant tout emporter… Car à vouloir tout emporter je peux aussi bien ramener l’enfer au paradis …
Je discute la question avec mon cortége invisible. Je négocie et plaide chaque chose que je veux emporter, et pourquoi je veux tout emporter, avec quelle correction… Je dois rechercher la perfection de l’équilibre …

Dont le mien celui sur lequel m’appuyer pour la suite de l’épreuve.

Physiquement éveillée, occupée à faire ce que je peux encore faire tellement mon esprit est loin dans l’ailleurs de l’invisible, mon âme pourparle avec des figures mythiques et confie à mon esprit le soin de me ramener des images, des souvenirs, des messages, mais aussi : De la science…

Je suis tentée au bout de quelques jours de me demander si cette fois ci je ne suis pas en train de devenir folle. Mais il faut être objectif : Je me mets à comprendre l’hébreux par phases, les textes sacrés et les symboles mythiques ouvrent pour moi tous leurs tombeaux… J’ai une science nouvelle qui vient de jaillir dans ma tête. Tant d’explications à des problémes complexes… Je ne peux être folle en ayant soudainement autant d’inspiration…

Je ne suis pas folle, juste en train de vivre une mort intitiatique… Une accélaration de la connexion âme -> esprit qui me permet d’accéder à un monde parallèle à celui dans lequel je vis, situé dans une autre dimension… Et la mort me permet de franchir la barrière qui sépare les deux, car il n’y a que par la mort que mon esprit peut s’y rendre.

J’aurais du vivre cela à l’instant de mon décès physique, et au lieu je le vivais de mon vivant au quotidien jour et nuit.

« Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, dont le son ne soit point entendu » Psaume 19

Je comprends qu’un autre monde parle à mon esprit et mon esprit lui répond naturellement…

J’ai comme un sentiment que mon âme est rodée à cet exercice. Quelle est cette âme qui m’habite, je croyais la connaître, je la découvre comme une inconnue mystérieuse. Mon corps est un cheval, mon esprit est le cavalier, mais c’est mon âme qui nous guide dans une chevauchée dantesque…

Le premier contact avec elle en osmose est pure ivresse. Sentiment de bien être et de puissance jamais égalé dans aucune expérience des plus extrêmes que j’ai pu essayer. Cette extase n’est pas terrestre… Ce n’est pas de ce monde là et pourtant je suis là et je la ressens.

Je ne suis plus faite de chaire ni de sang, je me sens comme un crystal qui vibre, une corde de harpe sur laquelle on vient de tirer une note qui résonne dans l’infini…

Les Chevaliers du temple m’avaient prévenue : « Je suis un chevalier du Graal qui a bu la coupe, qui a eu le désir de s'en nourrir, mais qui n'a pas commis l'erreur de s'en saouler. Celà m'a permis d'obtenir, l'épée, la force, pour défendre cette coupe grace à ma puissance »

Or je bois la coupe comme une goulue malgré l’impératif de prudence, et le réglage de la puissance dans le maniement de l’épée laisse à désirer…

Armée d’une épée trop lourde pour moi, juste après l’ivresse du décollage, la première porte qui s’ouvre à mon âme et l’aspire avec mon esprit me donne vite le sentiment d’être non seulement morte, mais en plus rendue en Enfer, tout droit débarquée dans le royaume d’Hadès.
Et le sentiment de puissance et d’allégresse se convertit alors en peur. Voir en terreur… Les visions donnent à la série SAW une allure de documentaire pour enfant…

L’anxiété me gagne et pourtant j’entends que tout va bien qu’il ne faut pas que j’ai peur, que ce n’est pas la première fois que je fais cela… Ce monde qui me terrifie n’est il pas celui de mes premières oeuvres ? L’Enfer n’est il pas mon site de naissance ? Alors pourquoi redouter le retour au berceau de mon âme ?

Pourquoi redouter le feu, alors qu’il est mon père ? Je suis une solaire, je porte la marque de mon astre, et mon astre est de feu…

Je ne suis donc pas vraiment rendue en enfer contrairement aux apparences. Là ou je suis je ne le comprendrai qu’un mois après mon retour sur terre : Je suis dans le Schéol (‘לואש) … Car quand on meurt ce n’est ni au Paradis ni en Enfer qu’on se retrouve le plus souvent. Non c’est dans un endroit beaucoup plus inconnu sur lequel on ne fantasme guère.
Et cet endroit se nomme : Le Purgatoire.


Difficile de mettre des mots sur le purgatoire que l’on traverse lors de la mort initiatique. Mais on peut décrire que cela ressemble au mythe du Phénix : L’âme s’enflamme, se brule à quantité d’épreuves, entrevoit sa destruction, commence à se consumer avant soudainement d’exploser, de se resynthétiser et de revenir en nous plus forte, plus vibrante, remplie d’une intelligence nouvelle et quelle intelligence !

Car si elle nous permet désormais de répondre à toutes nos questions, à combien d’autres questions encore plus vastes ouvre-t-elle ? J’ai cette fois le vertige : L’univers est comme Dieu infini… Courir après son horizon même à la vitesse de la lumière ne permet jamais de le rattrapper… Cela permet juste d’ avancer et de traverser une partie du temps et de l’espace. De voir d’en haut l’ensemble de ce que notre compréhension peut absorber, tout en longeant un champ de pensée pure à l’intérieur duquel on ne peut entrer sans se consumer.

Je me guide au cours des épreuves avec le peu de science qui est la mienne et qui peut m’être utile… Mon esprit cartésien est inutile, alors je transmute et renoue avec l’esprit animal que j’étudie depuis si longtemps. Et tiens voilà une idée qui me dit : « Sois animal ». Ce callage me vaut des visions lycanthropes hallucinantes : Me voilà qui me ressents comme un animal courrant dans la nuit, j’ai le feeling animal en mon corps, je passe mes nuits à hanter la foret derrière chez moi… Le jour un instinct sensoriel du contact alimentaire se réveille, un sens réel que j’éprouve en choisissant mes aliments au supermarché… comment vais-je revenir ? Serais je toujours vraiment humaine ? L’expérience prend des dimensions sensorielles flippantes…
J’ai fait des examens médicaux, je n’ai rien au cerveau et suis plutôt en bonne santé qu’est ce qui arrive à ma tête, à mon intériorité pensante… Je lutte et tente de raisonner cette expérience qui n’a rien de raisonnable…

En désespoir de cause je demande au céleste de me guider un peu dans cette errance…

Et je me mets ce faisant à me demander qui est le gardien de mon frère ? Cette phrase de Caïn devient une obsession…

Les juges du tribunal céleste ne me répondent pas, ils sont occupés comme des alchimistes. Ils prennent la pierre de l’étoile de mon âme, la passent par le feu pour la chauffer, par l’air pour la faire enfler, avant de la refroidir brutalement par l’eau… Que veulent ils faire de la pierre de mon âme ?

De l’or bien sur. Là encore les templiers m’avaient prevenue : Il faut être alchimiste avant de mourir pour comprendre ce qui arrive dans la mort…

Alors je ressens mon âme qui évolue dans sa pneumatique à travers nephesh rouah neshamah. Jour après jour elle m’épuise car je ne dors plus.
« Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains, le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit » (Psaume 19)

Je erre dans le Shéol et à bout de force au bout de 15 jours je commence à demander aux voix de me relacher, je commence à émettre des oppositions et à vouloir couper la connexion. Je le peux quand je le veux mais le problème est que lorsqu’elle reprend elle est chaque fois plus violente… Alors je reste connectée pour conserver le rythme que j’arrive encore à tenir… Mais à ce stade il n’y a plus d’ivresse, ni de surpuissance, juste une épreuve qui m’éprouve jusqu’au fond du cœur, mon cœur qui bat vite, qui bat fort. Va-t-il tenir le coup plus solidement que mon esprit que je ne contrôle plus. J'ai perdu du poids et suis même fébrile par moment...

Je supplie de sortir de cet univers dont j’ignore qu’il se nomme le Schéol et c’est alors que les visions reprennent de plus bel… Mais cette fois ce que je vois me renverse et m’apaise. Car c’est le Christ qui me parle tranquillement et m’explique que je ne serais pas dans les limbes si j’avais été instruite si on m’avait enseignée la coupe laissée à Moise… Il me fait visionner certains extraits de sa vie : Sa colère dans le Temple contre les scribes les faux prophètes et les pharisiens, il me montre les souffrances de sa mort.

Sa présence me met à l’envers, tout reste gravé comme une grande confusion, je ressors de cette rencontre avec un seul souvenir clair : Quel effet que celui de sa force !

Mais pour autant je ne suis pas sortie du purgatoire, je gagne du temps sur ma mort physique je joue une partie de l’enjeu de la mort, depuis ma vie présente, mais je suis toujours au purgatoire. Les épreuves vont reprendre, mais cette fois mes juges se présentent : Noé, Moise, Jacques de Morlaix grand seigneur du Temple, Jeanne d’Arc, Ste Lucie de Fatima et j’en passe et chacun y va de sa révélation, c’est comme une instruction de l’histoire qu’on me refait pour m'apprendre la vérité…

On me laisse évoluer vers des sphères, des cadrans, des zodiaques, je commence à de mieux en mieux comprendre qui est Baphomet. Il n'est pas Dieu mais appartient à une sphère plus proche de lui que la mienne. Il est ancien, trés ancien... Sa part humaine est minime comparée à sa part animale. Il est puissant... Bienveillant pour la nature, sévère avec l'homme...

L’expérience va durer encore plusieurs jours, elle durera trois semaines en tout…
Au bout de 20 / 22 les phénomènes diminuent, les voix s’apaisent une à une. Au bout de 06 semaines je suis à nouveau seule dans ma tête et je commence à reprendre mes pleines facultés qui ont été secouées :
Déphasage sensoriel, spatial, temporel, problèmes de concentration, difficultés pour écrire je conserve sur le coup quelques séquelles qui se remettent doucement avec le temps…

En contrepartie de cette invalidité temporaire je reviens avec un étrange talent qui m’a certes beaucoup manqué jusqu’alors : celui de lire et comprendre les textes et symboles sacrés puisqu’ils m’ont été enseignés, comme téléchargés.

Le Shéol a t il réussi à transformer la pierre de mon âme en or… Non : j’ai juste entendu qu’ils ont pu en tirer quelque mercure, qu’ils ont soumis au souffre.

La finalité sera pour la ou les prochaines fois…

Car il y aura prochaine fois puisque mon âme ne s’est pas laissée complètement épurer faute de résistance là ou il fallait et surtout faute d’instruction.

Dans l’immédiat que me reste il hormis l’attente, et le devoir de ne plus entendre mon prochain comme un fou lorsqu’il m’explique qu’il a vu le Christ et tous ses Saints ou le Diable et tous ses démons.

Car je sais que ceux là sont comme moi : Vivant parce que morts initiés, et ils sont dans le même endroit que moi : Au purgatoire, un endroit qui peut être un paradis mais aussi l’enfer, un endroit qui est ici sur terre comme au ciel…

En attendant le ciel justement.
Un ciel « Ou il a dressé une tente pour le soleil, et le soleil semblable à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la carrière avec la joie d’un héros » (Psaume 19)

Et en attendant et bien j’étudie pour ne rien manquer du prochain voyage qui sera je l’espère plus éclairé, et aussi peut être plus éclairant …



EPHESE ©2011